Les émissions des réservoirs à toit fixe proviennent des pertes par évaporation durant la phase de stockage (appelées pertes par respiration) et les pertes liées aux opérations de remplissage des réservoirs (appelées pertes par fonctionnement).
Des réservoirs de stockage à toit fixe typiques (horizontaux et verticaux) sont illustrés ci-dessous :
Les pertes par respiration sont dues aux dilatations et contractions de la phase vapeur du fait des variations journalières de la température et de la pression atmosphérique. Ces pertes se produisent sans variation du niveau liquide dans le réservoir.
Les pertes par fonctionnement proviennent des variations du niveau liquide dans le réservoir de stockage.
Les réservoirs à toit fixe possèdent en général soit des évents directs de mise à l'atmosphère, soit des soupapes tarées. Ces dernières permettent au réservoir de fonctionner en légère surpression ou dépression ce qui évite les émissions de vapeurs lors des faibles variations de température, pression ou niveau liquide. Des inertages avec de légères surpressions de gaz (azote par exemple) sont alors aussi possibles.
Les émissions des réservoirs à toit fixe varient en fonction de la géométrie du réservoir, son volume, la pression de vapeur du liquide stocké, du volume de produit transitant annuellement et des conditions locales de température et de pression.
Différentes hypothèses sont considérées dans le cadre de l'application du modèle :
Exemple de calculs :
Une cuve verticale à toit fixe plat (diamètre = 2 m, hauteur = 5 m) permet le stockage de MEC sur un site industriel situé à Paris (Température min - max = 9,8 - 14,1 °C ; insolation = 900 J/cm2.jour). La cuve est de couleur blanche propre unie (alpha = 0,17) et possède un évent direct de mise à l'atmosphère. La hauteur moyenne du liquide dans la cuve est de 2,5 m.
Le volume annuel de MEC transitant dans la cuve est de 550 m3.
Les pertes annuelles calculées sont les suivantes :